Le sommeil du nourrisson : les 7 erreurs à éviter durant les premières semaines

L’arrivée d’un nouveau-né bouleverse l’équilibre familial… et les nuits ! Entre les réveils fréquents, les tétées et les pleurs nocturnes, les jeunes parents découvrent vite que le sommeil d’un nourrisson n’a rien d’un long fleuve tranquille. Pourtant, certaines erreurs peuvent accentuer les difficultés à endormir bébé ou à l’aider à trouver un rythme. Voici les pièges les plus fréquents à éviter durant les premières semaines, et quelques conseils pour bien démarrer cette aventure nocturne.

1. Penser qu’un nourrisson dort “comme un adulte”

Le sommeil d’un bébé est très différent de celui d’un adulte. Durant les premières semaines, un nourrisson dort entre 14 et 17 heures par jour, mais par courtes périodes (2 à 4 heures maximum). Le sommeil se fait par cycles plus courts, avec une alternance rapide entre sommeil agité et calme. Attendre qu’un nouveau-né “fasse ses nuits” dès la sortie de la maternité est irréaliste… et source de frustration.

✅ À faire : Acceptez que le rythme de votre bébé est immature et évoluera naturellement. Le sommeil s’organise progressivement au fil des mois.

2. L’exposer à une trop grande stimulation avant le coucher

Lumières vives, bruits, jeux dynamiques ou écrans à proximité peuvent rendre l’endormissement difficile. Le cerveau d’un nouveau-né est très sensible aux stimulations. Un environnement trop animé en fin de journée peut le surstimuler et retarder le sommeil.

✅ À faire : Mettez en place un rituel calme et prévisible avant la nuit (chuchotements, berceuse, lumière tamisée). Cela sécurise bébé et l’aide à associer ces signaux au moment du coucher.

3. Changer systématiquement la couche à chaque réveil nocturne

Changer bébé à chaque réveil peut le réveiller complètement et rendre le retour au sommeil plus difficile. Sauf en cas de selles ou de fuite importante, il n’est pas toujours nécessaire de le faire.

✅ À faire : Utilisez des couches de nuit absorbantes et vérifiez si un change est vraiment nécessaire. Cela limite les stimulations et favorise un retour rapide au sommeil.

4. Sauter les signes de fatigue

Un nourrisson fatigué ne s’endort pas toujours facilement… au contraire, il peut devenir agité, pleurnicheur, voire inconsolable. C’est pourquoi attendre trop longtemps pour le coucher peut rendre l’endormissement plus difficile.

✅ À faire : Apprenez à repérer les signes de fatigue : bâillements, frottement des yeux, regard fuyant, ralentissement de l’activité. Dès qu’ils apparaissent, proposez une mise au lit.

5. Endormir systématiquement bébé dans les bras ou au sein

Si bercer ou allaiter bébé pour l’endormir est naturel et réconfortant, cela peut devenir une habitude difficile à modifier plus tard. Le nourrisson associe alors l’endormissement à la présence constante du parent.

✅ À faire : Il est possible, progressivement, de poser bébé dans son lit encore éveillé, mais somnolent, pour qu’il apprenne à s’endormir dans son espace. Cela peut se faire en douceur, sans forcer.

6. Changer constamment de méthode

Quand la fatigue s’installe, les parents sont tentés de tester de nombreuses techniques pour faire dormir bébé (bercement, cododo, poussette, voiture…). Mais cette instabilité peut troubler l’enfant, qui a besoin de repères stables.

✅ À faire : Tenez-vous à un rituel simple, répété chaque soir. La cohérence et la régularité sont rassurantes pour le nourrisson.

7. Ignorer l’importance de l’environnement de sommeil

Un environnement trop chaud, mal ventilé ou trop bruyant peut perturber le sommeil. De plus, certains accessoires (oreillers, couettes, tours de lit) peuvent représenter un risque pour la sécurité du nourrisson.

✅ À faire : Couchez bébé sur le dos, dans un lit vide et adapté, à une température de 18–20°C. Favorisez un environnement calme et sombre pour la nuit, un peu plus lumineux et actif pour les siestes afin de l’aider à distinguer jour et nuit.

En conclusion

Les premières semaines avec un nouveau-né sont intenses, surtout côté sommeil. Mais en évitant ces erreurs fréquentes et en instaurant des habitudes simples et cohérentes, vous aiderez votre bébé à construire progressivement de bonnes bases pour ses nuits. Rappelez-vous que chaque enfant est unique, et qu’il n’y a pas de méthode miracle : patience, observation et bienveillance sont vos meilleurs alliés.