Parentalité : comment gérer les conseils non-sollicités de l’entourage ?

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Quand on devient parent — ou qu’on s’apprête à le devenir — une chose est certaine : les conseils pleuvent. Et pas toujours là où on les attend. Famille, amis, voisins, collègues ou même inconnus dans la rue… tout le monde semble avoir un avis (et une anecdote) sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire avec un enfant.

Si certains conseils sont bienveillants et utiles, d’autres peuvent être maladroits, culpabilisants ou tout simplement… non sollicités. Alors, comment garder son calme, faire respecter ses choix et préserver ses relations ?

Pourquoi ces conseils nous dérangent parfois ?

Il est naturel que l’entourage veuille aider. Cependant, le passage au rôle de parent s’accompagne d’un besoin fort d’affirmation personnelle. On apprend, on expérimente, on doute, on se forge ses propres repères.

Recevoir des conseils non demandés peut :

  • Donner l’impression qu’on n’est pas à la hauteur
  • Renvoyer une image de critique ou de jugement
  • Créer une surcharge mentale (surtout quand les avis sont contradictoires)
  • Toucher à l’intime, à notre façon de faire et de ressentir

5 clés pour gérer ces conseils avec sérénité

1. Écouter (ou faire semblant) sans culpabiliser

Parfois, il suffit de laisser parler sans forcément réagir. Un simple “Ah, d’accord !” ou “C’est bon à savoir” peut suffire à désamorcer la situation sans entrer en conflit. Cela ne vous engage en rien.

2. Se rappeler que c’est souvent bien intentionné

Même si la forme est maladroite, le fond part rarement d’un mauvais sentiment. Vos proches veulent probablement vous aider, transmettre ce qu’ils ont appris, ou se sentir utiles. Garder cela en tête peut vous aider à répondre avec plus de calme.

3. Affirmer vos choix avec douceur

Si vous sentez que les conseils deviennent intrusifs, vous pouvez répondre avec diplomatie :

  • “Merci, mais on a trouvé ce qui fonctionne bien pour nous.”
  • “On préfère essayer notre méthode pour l’instant.”
  • “On fait confiance à notre instinct, mais on garde ton idée en tête.”

Il ne s’agit pas de se justifier, mais simplement de poser vos limites.

4. Faire équipe avec votre partenaire

Lorsque les conseils viennent des beaux-parents, des parents ou d’amis proches, il est important que votre partenaire soit un soutien. Présentez-vous comme un couple uni dans vos décisions, cela renforce votre crédibilité et limite les ingérences.

5. Filtrer l’information

Certains conseils peuvent être pertinents, d’autres non. Faites le tri selon vos besoins, vos valeurs et ce qui vous parle. Nul besoin de tout appliquer à la lettre. Vous êtes les seuls à vraiment savoir ce qui convient à votre enfant.

Et si ça devient pesant ?

Si une personne insiste lourdement ou critique vos choix parentaux de façon répétée, il peut être nécessaire d’avoir une discussion franche, mais respectueuse. Expliquez que vous appréciez sa présence et son expérience, mais que vous avez besoin de faire votre propre chemin.

Exemple :

“Je sais que tu veux bien faire, mais j’ai besoin qu’on me laisse expérimenter à ma façon. J’apprends aussi en faisant mes propres erreurs.”

En conclusion : confiance, calme et bienveillance

Devenir parent, c’est apprendre à faire le tri. Pas seulement dans les affaires de bébé, mais aussi dans les avis qui vous entourent. Faire confiance à son instinct, à son enfant, et à sa propre capacité de discernement est essentiel.

Rappelez-vous : il n’existe pas une seule bonne manière d’élever un enfant. Il y a surtout la vôtre. Et ça, personne ne peut mieux la connaître que vous.

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