C’est une question qui divise, culpabilise, inquiète… et revient souvent dans les discussions entre jeunes parents : “Faut-il laisser pleurer bébé pour qu’il apprenne à s’endormir seul ?” Entre les conseils des grands-parents, les méthodes « à l’ancienne », et les avis divergents sur Internet, il est facile de se sentir perdu. Voici un éclairage complet et rassurant pour vous aider à faire un choix éclairé et adapté à votre enfant.
Pourquoi bébé pleure-t-il au moment du coucher ?
Avant tout, il est important de comprendre que les pleurs ne sont pas « capricieux » chez un bébé. Ils sont son principal mode d’expression, et peuvent avoir de nombreuses causes :
- Besoin de proximité, de réassurance.
- Inconfort (couche, température, douleur).
- Fatigue ou au contraire surstimulation.
- Anxiété de séparation (vers 6-9 mois).
- Transition difficile vers le sommeil.
Laisser pleurer un bébé sans chercher à comprendre ce qu’il exprime, c’est passer à côté d’un besoin. Mais cela ne veut pas dire non plus qu’il faille systématiquement intervenir à chaque gémissement.
Que dit la science ?
Les recherches montrent que les bébés ont besoin de sécurité affective pour bien dormir. Le fait de répondre à leurs pleurs, surtout les premiers mois, favorise :
- Un attachement sécurisant.
- Une meilleure régulation émotionnelle à long terme.
- Des nuits plus paisibles… à terme !
Certaines méthodes (comme la méthode Ferber, dite “du 5-10-15”) consistent à espacer les temps de réponse progressivement. Si elles peuvent fonctionner à court terme, elles ne conviennent pas à tous les bébés — ni à tous les parents.
Laisser pleurer : oui, non, parfois ?
Il n’y a pas de réponse universelle. Tout dépend de :
- L’âge de votre bébé.
- Sa sensibilité.
- Votre état de fatigue.
- Votre ressenti personnel.
Avant 6 mois, il est généralement déconseillé de laisser pleurer sans répondre : le sommeil est encore immature, et bébé a besoin d’être accompagné.
Après 6-8 mois, certains parents choisissent de tester des méthodes de “petit éloignement progressif”, en restant disponibles, sans forcément intervenir systématiquement.
Ce qui compte, c’est la cohérence et la bienveillance.
Que peut-on faire à la place ?
Si vous ne souhaitez pas laisser pleurer bébé, ou si cela ne vous semble pas juste, voici quelques alternatives :
- Instaurer un rituel du coucher : calme, prévisible et rassurant (bain, histoire, berceuse…).
- Rester près de lui jusqu’à l’endormissement, puis progressivement diminuer votre présence.
- Accompagner les pleurs, en le rassurant avec votre voix, une main posée sur lui, sans forcément le reprendre dans les bras à chaque fois.
- Créer un environnement propice au sommeil : lumière tamisée, température confortable, bruit blanc si besoin.
Et si vous êtes épuisé·e ?
La privation de sommeil est l’un des plus grands défis de la parentalité. Si vous sentez que vous n’en pouvez plus, ce n’est pas une faiblesse. C’est un signal d’alerte.
- Demandez de l’aide : un proche, votre partenaire, un professionnel.
- Parlez-en avec un pédiatre ou une sage-femme.
- Il est parfois nécessaire de trouver un équilibre entre les besoins de bébé et les vôtres.
Vous êtes un·e bon·ne parent, même si vous ne pouvez pas toujours tout faire parfaitement.
Non, il n’est pas nécessaire de laisser pleurer bébé pour qu’il dorme. Certains bébés s’apaisent seuls rapidement, d’autres ont besoin de plus de temps et d’accompagnement. Il n’existe pas une seule bonne méthode, mais celle qui convient à votre famille, à votre rythme, à votre cœur. Le plus important ? Créer un climat de confiance, de sécurité et d’amour autour du sommeil. Le reste viendra… avec le temps.
Maman de quatre enfants, âgés de 2 à 7 ans, Sofia est également rédactrice en freelance depuis plus d’une dizaine d’années.
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